Eh la la! J’ai sauté une semaine parce que je suis complètement épuisée de chercher un logement. Samedi dernier, j’étais la 18e candidate à visiter un appart CETTE JOURNÉE-LÀ. Mardi dernier, j’ai visité un superbe logement. Le lendemain matin il était loué et le proprio m’a dit qu’il a reçu 50 visites. CIN-FUCKING-QUANTE.
Samedi dernier j’ai écrit un gros rant sur la recherche de logement, mais je ne vous l’ai pas envoyé parce que je voulais rester positive alors le dimanche j’ai écrit un texte où je manifestais mon appartement idéal. Mais je ne vous l’ai pas envoyé non plus parce que je suis à boutte de parler de logement.
Alors cette semaine, je veux vous parler de country. On sentait que ça redevenait trendy, mais ça aura pris rien de moins que Beyoncé pour donner le coup d’envoi magistral de cette énième renaissance (hehehe) du genre.
Voici donc quelques coups de coeur, récents ou pas, absolument pas exhaustifs, en désordre, juste des trucs country que j’aime en ce moment.
Les bases
Si j’ai grandi dans le country grâce à ma mère, c’est vraiment le documentaire Country Music de Ken Burns qui m’a éduquée pas à peu près. C’est à travers ces huit délicieux épisodes que j’ai appris les trois grands principes philosophiques du genre.
Three chords and the truth: cette expression vient du chanteur Harlan Howard, alors qu’il tentait de décrire l’essence de la musique country. Ça fait référence à la simplicité des compositions et des paroles, et de façon plus large, aux origines modestes du genre. Évidemment, la simplicité c’est relatif, mais c’est vraiment cette idée de base que tu peux créer quelque chose d’intensément profond avec peu de choses.
Saturday night / Sunday morning: le country contient en lui-même des multitudes thématiques, mais il y a toujours une tension entre la joie, l’amour, l’excès (faire le party samedi soir) et la tristesse, les regrets, le désir de rédemption (aller à l’église le dimanche matin).
Don’t get above your raising: un rappel sévère de ne pas oublier d’où l’on vient, ses racines, son éducation. On peut pousser le genre aussi loin qu’on veut, on peut le déconstruire, le réinventer, le mettre à l’envers et même lui brasser la cage, mais c’est important d’honorer ses racines, ses origines.
Note: le doc atteste les origines africaines du genre et fait un bon travail de mettre en lumière la façon dont les contributeur.rice.s noir.e.s ont été effacé.e.s par l’histoire, mais il y a définitivement plus d’information à aller chercher sur le sujet.
Les bases, mais pour les petits
Si vous aimez le country et que vous aimeriez initier vos kids au country québécois à travers une histoire rocambolesque, mon amie Victoria Lord (et ancienne bandmate countrée) vient tout juste de lancer le livre Louise et les cowboys du Saint-Laurent! Et pour accompagner le livre, il y a une trop jolie chanson, Je roule, à écouter absolument!
PS: vous devriez suivre Vic sur Spotify, ses playlistes sont *emoji de FEU*!
Sabine McCalla - Baby Please Don’t Go
On est plus dans le blues ici, mais il y a quelque chose de profondément «New Orleans dans les années 30» dans cette chanson.
Sturgill Simpson - Life Ain’t Fair
Cette prestation en particulier me gratte le cerveau à toutes les bonnes places grâce entre autres à une des choses que j’aime le plus dans le country, la GGG: la grosse guitare grasse.
Nicki Bluhm and the Gamblers - Islands in the Stream
Fut un temps où Nicki et son band jouaient des covers sur la route en tournée. Cette version de Islands in the Stream est super sympathique et surtout: elle est à la hauteur parfaite pour ma voix, celle de Dolly et Kenny est trop haute pour mon range. Je vous dirai pas combien de fois par mois je la chante à tue-tête en faisant la vaisselle.
Tyler Childers - Way of the Triune God
Merci à mon algorithme Tiktok pour cette délicieuse découverte. J’ai vu une entrevue avec le chanteur où il expliquait qu’il avait écrit cette chanson parce qu’il s’imaginait proposer une chanson à la chanteuse Bessie Jones, qu’il admire beaucoup.
Sierra Ferrell - Before I Met You
Sierra Ferrell a fait du freight-train-hopping une bonne partie de sa vingtaine et c’est en rencontrant des musiciens nomades qu’elle est tombée amoureuse du bluegrass et du country. Je l’aime. Et ce vidéo me gratte la nostalgie en me rappelant nos fameuses soirées de jam entre Jolie Jumpers.
Je vous laisse sur un truc que j’utilisais à l’époque où j’étais plus volage. C’est pas country, mais c’est country-adjacent. Rien que j’aime plus pour installer une ambiance festi-cul qu’une playliste de vieux Delta blues. C’est pile au milieu de cette fameuse tension samedi/dimanche, transgression/rédemption. Vous essaierez ça la prochaine fois que vous recevrez une date chez vous.
C’est tout pour cette semaine! Faites un Festi-Cul country!