Hey, je sais, je suis en retard, mais voilà: c’était mon weekend de fête et je souhaitais macérer un maximum. La preuve: je porte le même pyjama depuis samedi soir.
Et puis, si j’avais envoyé ce numéro plus tôt, je n’aurais pas pu partager avec vous le fait que Lil Jon vient de sortir un album de méditation!!!!!!
Comme quoi la vie. Han.
J’ai plein de choses à vous montrer mais je vais attendre à jeudi pour vous partager ça. Aujourd’hui je joue à la grande matriarche qui veut transmettre sa sagesse du haut de ses vénérables et tout pimpants 44 ans.
Voici donc trois leçons de vie qui pourraient peut-être vous inspirer.
Plus on apprend, moins on sait.
Moi: voici des conseils de vie
Also moi: je sais fuck-all
C’est pas super vendeur dans notre société de dire qu’on sait rien, parce qu’on cherche toustes désespérément quelqu’un qui sait: un artiste, un politicien, une prof de yoga sur Instagram, du monde qui ont trouvé la clé, LE truc, LA bonne façon de vivre et d’être heureux.se. I get it.
Mais Socrate et Platon avaient raison, mes bros, hoes and thoes.
Je me surprends moi-même avec tout ce que je sais. Je sais des choses utiles comme comment faire de la soupe et comment payer ma facture d’Hydro à partir de mon application bancaire. Je sais des choses inutiles ou random comme la convention d’artistes de la balloune qui se tiendra à Chicago fin-février et les paroles de l’hymne national de l’Afrique du Sud en zulu.
Mais j’ai dû faire la paix avec le fait que je ne saurai jamais TOUT et j’ai dû accueillir le désarroi qu’on ressent quand on réalise que malgré tout ce qu’on sait, il reste une quantité vertigineuse de choses qu’on ne sait pas.
Ceci dit, je vais quand même continuer d’apprendre, mais un compromis que je ne ferai jamais est celui de me limiter uniquement à des connaissances «utiles».
Choisissez un programme d’études qui vous passionne
J’ai un bac en cinéma et une presque maîtrise en muséologie. Est-ce que je travaille à la Cinémathèque québécoise? Non. Je travaille actuellement en marketing. Est-ce que ça veut dire que j’aurais dû étudier en marketing? Non.
C’est certain que j’aurais aimé travailler dans les domaines dans lesquels j’ai étudié, justement parce que ces disciplines me passionnaient. J’ai essayé très fort pendant de nombreuses années mais un moment donné j’avais un loyer à payer et ce fut un énorme deuil pour moi.
Cependant je ne regrette absolument pas mes choix d’études parce que ça m’a permis de développer des compétences quasi universelles, dans le sens où ça m’a permis de travailler dans une foule de domaines différents.
Étudier le cinéma m’a appris à analyser une oeuvre d’art, une pièce de contenu, un produit créatif. Étudier en muséologie m’a appris comment adapter et présenter le contenu d’une collection ou d’une exposition à une variété de publics différents.
Cette combinaison d’apprentissages m’a permis d’exceller lorsque vient le temps de choisir le bon storytelling pour la bonne audience. Ça tombe bien, c’est un skill populaire en marketing, mais aussi dans les médias, en événementiel, en publicité, etc.
(PS: j’ai aussi appris, à travers les nombreux essais que je devais écrire en cours, comment écrire sans rien dire, un talent à utiliser avec parcimonie, mais ô combien utile dans certaines occasions. Disons que j’ai appris à broder.)
Mon parcours éclectique me permet aussi d’apporter des perspectives nouvelles et différentes dans les milieux de travail que je fréquente, ce qui fait que je serai toujours un peu la weirdo créative
Bref, étudiez dans ce que vous aimez. Ça va être un peu moins chiant et vous allez développer les bonnes compétences anyway.
Commit to the bit
Ça veut juste dire: va au bout de ton idée, de ta joke. Pour moi, c’est une invitation à vivre des expériences les plus saugrenues possibles, à dire oui à l’idée weird, à essayer de nouvelles choses, à sortir de sa zone de confort, mais in a fun way.
D’une part, ça fait les meilleurs souvenirs et les meilleures histoires à raconter.
Vais-je me souvenir de la belle campagne marketing que j’ai conçue au printemps 2016 ou vais-je me souvenir de la fois où j’ai chanté une chanson sur le cunilingus en direct à la radio d’État?
Vais-je me souvenir de la fois où je suis allée au karaoké? Ou vais-je me souvenir de la fois où je suis allée au strip-karaoké?
D’autre part, ça rend la vie plus le fun, moins prévisible et plus remplie.
Croyez-moi, j’aime le normal, le quotidien, le simple, le pas compliqué, le rien de spécial.
Mais ce besoin de sauter en parachute quand ma vie s’effondre, d’aller dans un demolition derby en première date, de frencher un pompier, d’apprendre à danser le hip hop à 37 ans, de produire un mash-up de Metallica et John Coltrane, d’écrire un mémoire sur l’humour scatologique dans le Transsibérien, de posséder une grosse épée médiévale ou d’apprendre par coeur une chanson en zulu, c’est la seule façon que je vois de profiter des 2 fulgurantes secondes qu’on passe sur cette planète.
Vais-je me souvenir de la fois où je suis allée au musée? Ou vais-je me souvenir de la fois où je suis allée faire du mush au wrap party de la convention de ballounes de Chicago?