Cette semaine, je vous entraîne dans ce qui s’annonce comme un de mes nouveaux hyper-intérêts, les années 80.
J’appelle hyper-intérêts des sujets ou des personnes sur lesquel.les je développe une profonde fascination et à propos desquel.les j’effectue de nombreuses recherches, jusqu’à ce que mon cerveau neurodivergent s’intéresse à quelque chose d’autre. Ça peut durer 3 semaines, 3 mois, 3 ans, 30 ans.
C’est toujours difficile d’expliquer exactement pourquoi je développe ces hyper-intérêts. Souvent, c’est 50% accidentel, 50% contextuel.
Dans le cas des années 80, plus précisément le début des années 80, je pense que ça fait un bout que je remarque un retour de cette période dans l’air du temps. Il y a sûrement un parallèle à faire avec l’inflation et le spectre de la récession qu’on vit présentement.
Ça fait donc quelques mois que j’explore ce thème au gré de mes intérêts. Je tiens à dire que ma réflexion est loin d’être aboutie, donc ceci n’est pas un essai avec un statement précis. Je vous présente juste ce qui a retenu mon attention à date et il y a de fortes chances que je revienne sur le sujet dans de futurs numéros.
Plus personnellement, 1980-1985 représente pour moi la seule et unique période de mon enfance où je me suis sentie en sécurité, heureuse et insouciante, avant le clash du divorce et les multiples traumas qui suivront.
Revisiter cette époque avec la perspective d’une femme dans la quarantaine est vraiment fascinante et comme je vis beaucoup d’incertitude en ce moment, il y a quelque chose de rassurant à m’immerger dans cette lointaine familiarité.
Et je remarque que comme c’est une époque où j’étais très très jeune (0 à 5 ans), mes souvenirs sont surtout sensoriels. C’est ce qui explique ma curiosité pour les aspects esthétiques de cette période: décoration, vêtements, musique, cinéma, ambiance, etc.
Dans les magazines
Pour moi, tout a commencé il y a quelques années, quand j’ai constaté un retour inattendu vers le design de pubs imprimées des années 80, dans le cadre de campagnes publicitaires de marques de mode ou de lifestyle. Cet article fait le point sur la tendance et c’est super intéressant.
J’ai préparé un tableau Pinterest si vous voulez poursuivre votre exploration! Et pour ceux qui seraient intéressés à reproduire ce look, cet article vous explique comment.
Nostalgie de la classe moyenne
E.T. a été le tout premier film dont je me souviens. J’ai eu une relation amour-haine avec la créature. J’ai des souvenirs vagues de terreur au ciné-parc et de merch à son effigie. De tripper solide sur le film, mais d’exiger de mes parents qu’ils ferment la porte de ma penderie le soir pour ne pas voir mes petits sneakers avec des dessins de E.T. parce que je ne voulais pas qu’il m’espionne la nuit.
J’ai réécouté le film dernièrement et c’est le décor de la maison d’Elliott qui m’interpelle. James D. Bissell, directeur artistique, a reçu une nomination aux Bafta pour son travail sur ce film. Il faut dire que la reconstitution minutieuse d’un milieu de vie de la classe moyenne est impressionnante.
Après la mort de son mari, la mère d’Elliott élève seule ses 3 enfants dans une banlieue du sud de la Californie. On sent que la maison est habitée, vivante. Des choses traînent sur le comptoir, la chambre d’Elliott est un semi-bordel de cossins divers. L’éclairage feutré, les boiseries et les textiles aux textures éclectiques donnent une impression de cocon chaleureux.
Je sais bien toutefois qu’il s’agit d’un film de Spielberg et que son approche du genre science-fiction implique de faire contraster la banalité de la banlieue avec l’extraordinaire possibilité d’un univers qui nous dépasse, et donc que son intention va au-delà du souci de réalisme.
Cependant je pense qu’il a aussi réussi à travers cet aspect à transmettre au spectateur de façon remarquable le point de vue d’Elliott, qui lui, vit sa vie ordinaire dans cette maison. Spielberg maîtrise le POV tellement bien qu’il transcende la simple prise de vue: tout est construit dans le regard et les émotions d’Elliott.
St. Elmo’s Fire
Avant Reality Bites et Friends, il y a eu la première mouture de Gen X: St. Elmo’s Fire, un film où un groupe de six amis récemment diplômés s’aventurent dans les aléas de la vie adulte. Fun fact: avant de jouer des adolescents, les membres du Brat Pack ont joué de jeunes adultes.
J’ai réécouté le film il y a quelques semaines et je me suis évidemment attardée aux décors, curieuse de voir comment on s’imaginait à l’époque un appartement de jeune adulte.
Le film est sorti en 1985 et a eu un énorme succès. À l’époque j’avais 5 ans, mais ce morceau est gravé dans mon cerveau à jamais, tellement il a joué à la radio.
J’aimerais faire ici un shoutout pour le look de Demi Moore dans ce film. Prenez des notes pour l’automne prochain!
Maximalisme cozy, part 1.2
Je vous parlais la semaine dernière de maximalisme cozy en décoration. L’influence des années 80 y est bien réelle. On la reconnaît surtout dans la présence d’éléments comme les boiseries, le carrelage, les planchers en terracota, les fenêtres de type verrière, beaucoup de plantes et de verdure, des couleurs primaires, etc.
J’ai aussi commencé un tableau Pinterest de déco des années 80, si ça vous chante!
Pour plus d’inspiration, suivez les comptes Instagram suivants: @80s_deco, @the_80s_interior, @neontalk, @80s_pleasure.
Sax n’ synth
Côté musique des années 80, je dois avouer que j’ai moins exploré. J’ai beaucoup écouté de vieux Bruce cet hiver, surtout l’album Born in the USA.
Sinon, je m’aventure du côté de la city pop japonaise, qui est si délicieusement groovy et sirupeuse.
Je dois terminer ici cette première partie de mon obsession pour les années 80 parce qu’apparemment ce numéro est rendu trop long pour un email. À suivre, donc!
C’est tout pour cette semaine! À jeudi prochain!
Notes de frigo
Chers abonnés payants, je suis heureuse de vous annoncer que vous recevrez votre premier perk exclusif vendredi le 28 avril prochain!
On est le 20 avril et comme je fête la 420 depuis quelques années déjà, je vous ai préparé une playliste intitulée BAIN BATTÉE.
Mon passe-temps favori de potteuse est de fumer un petit potte et de passer un après-midi spa/self care: encens, petites lumières, bain chaud et musique. Tels sont les éléments de base. Ensuite vous ajoutez ce que vous voulez: masques, crèmes, vibrateur, manucure, tricot, tisane, petits snacks, etc.
Je vous partage donc ici ma trame sonore idéale pour ce genre de moment. Enjoy!